calder, au fil de l’art chez dada.

Mon intérêt pour cet artiste est né de la lecture d’un article de Télérama cet été. Jusque-là, je n’avais jamais été séduit par les mobiles et stabiles de Calder. Pour les alsaciens, on peut en voir à la fondation Beyeler à Bâle…

C’est le bricoleur qui m’a touché, le roi du fil de fer qui crée des personnages, des animaux, des décors avec « les moyens du bord » (matériaux, matières, objets) et qui les met en scène dans un cirque drôle et poétique. Ancien ingénieur il crée ces premières sculptures mobiles qui devraient vous éblouir lorsque vous verrez son cirque, ici.

Ce livre DADA, comme d’habitude, permet de faire connaissance rapidement avec l’artiste et d’entrer dans sa démarche à travers un parcours éclairant dans ses oeuvres : premières sculptures d’enfance, sculptures en fil de fer, son cirque, les mobiles et stabiles, ses compagnons-artistes comme Mondrian ou Miro…

yû, Les enfants loups, ame et yuki, l’adaptation manga du dessin animé.

Une lecture d’instit ?
Merci à la maman d’Erwan de m’avoir fait connaître ce manga et d’autres aussi. Comme de nombreux collègues, les vacances sont propices à retrouver un nouvel élan, à se renouveler. Je cherche à lire de nouvelles B.D. avec mes élèves, des B.D. qui puissent intéresser les filles et les garçons. Et pourquoi pas un manga car je suis fan. Comme d’habitude je me perds d’abord dans des lectures nombreuses. Finalement j’ai choisi un hors série en couleurs de Calvin et Hobbes (B.D. par planches) et ce manga (pour une lecture cursive) dont les 3 volumes sont adaptés du dessin animé de Mamoru Hosoda. Dessin animé que je n’ai pas encore visionné et que vous trouverez ici.

Une chouette histoire.
Le tome 1 n’est pas le plus passionnant mais il « installe » cette famille un peu spéciale. Dans le tome 2, les enfants Youki et Ame s’approprient leur « louitude », chacun à leur manière. Dans le tome 3, les deux enfants prennent chacun un chemin de vie résolument différent. La nature est très présente, surtout dans les deux derniers tomes. Même si l’univers est plutôt féminin, l’Ame nous emmène sur un versant plus aventurier…

Le plaisir de lire un manga.
Un peu de Japon à moindre frais quand on rêve d’y aller. Un sens de lecture et un découpage des planches inhabituels. Des visages et des yeux…

Bientôt une exploitation (malheureusement) pédagogique de ce manga dans la partie lecture – CM1…
Des planches du 2e tome font d’ailleurs penser à L’oeil du loup de Pennac. On verra ce qu’on en fera (ou pas) !

Architecture de Larroche caroline, édition Palette.

C’est intéressant de pouvoir prendre un peu de recul sur le monde qui nous entoure, de mettre des mots sur ce que l’on a pu observer ou ressentir en voyant des bâtiments parfois connus ou que l’on cotoie plus souvent, parfois en les regardant trop rapidement. On rêve aussi de l’architecture de demain…

Curiosité propre ou besoin pédagogique, peu importe. Les illustrations sont impeccables, les textes clairs et courts.
et ça tombe bien car une expo de Luc Schuiten se tient actuellement au Shadok (à Strasbourg). Ses cités végétales sont maginfiques !

Haruki Murakami, 1Q84.

Je n’en suis qu’à la fin du premier volume (sur trois). Mais comme beaucoup, je suis pris par les histoires de Tengo et d’Aomamé.
Les vacances, c’est aussi fait pour prendre le temps de se plonger dans d’autres univers… de quitter un peu la réalité entre deux jeux avec les enfants et les repas à rallonge.
Mon coup de coeur n’est pas très original mais il vous donnera matière à converser lors de votre prochaine soirée boboisante (« Quoi, tu ne l’as pas encore lu ? ») après avoir fait le tour du dernier Télérama bien évidemment.
Difficile d’échapper à son monde.

Les plantes ont-elles un zizi ? faillevic et pellissier (texte), gambini (dessins)

Et autres questions fondamentales sur les végétaux…
Les plantes font-elles des bébés ?
Les plantes mangent- elles ?
Les plantes se déplacent- elles ?
Les plantes savent-elles se défendre ?
Les plantes parlent- elles ?
Voici quelques-unes des questions auxquelles répond ce livre joliment illustré de photos et de dessins.

Un livre pour les enfants ? Les grands alors car le contenu est plus poussé que le format ne pourrait laisser entendre.
Moi qui ai une incroyable méconnaissance du monde vivant qui m’entoure, j’y ai appris plein de choses et cela m’a surtout donné envie de me reposer quelques questions simples et de partager cette envie d’observer de près les fleurs, les plantes…

J’avais acheté à l’époque ce livre pour me donner envie de traiter différemment les végétaux avec mes élèves. Les questions qui ouvrent chaque chapitre sont de vrais moteurs de curiosité !

garmann, le petit anti- héro de stian hole

Je crois que j’adore ce petit bonhomme du Nord qui au premier abord doit être ma complète antithèse. J’ai une vraie attirance pour ce qui sort de la norme. De là à en sortir, c’est plus difficile…
Garmann se croit étrange, bizarre et il l’est très certainement. Mais on sent bien tout ce qu’il promet. Il lui reste juste à passer l’enfance sans trop de dégâts… Et il s’en sort pas mal, souvent grâce aux adultes.
La rentrée des classes qui se prépare et la mort qui pointe le bout de son nez dans « L’été de Garmann ».
Une amitié inattendue dans « La rue de Garmann ».
Et le premier amour du garçon dans « Le secret de Garmann ».

Dans les albums (reconnus) de Stian Hole se mêlent collages et dessins à n’en plus savoir ce qui collage et ce qui est dessin. Les personnages sont traités sans complaisance, la vieillesse est particulièrement bien rendue…
On est loin de l’illustration lisse !

J’attends la suite de ses aventures comme j’aimerais pafois savoir ce que sont devenus certains de mes élèves qui avaient un univers à eux. Je voudrais voir grandir Garmann un peu plus vite. A moins que nous ne connaissions déjà la suite car Stian Hole, l’auteur et illustrateur, se cache sans doute derrière Garmann.

« Garmann » pour les garçons et « Histoire couleur terre » pour les filles ? Pas sûr. Oui, je suis fan de Garmann ! Et vous ?

La revue dada, tu ne connais pas ? C’est grave !

On pourrait penser que la revue dada ne s’adresse qu’aux instits ou aux enfants. Et on aurait bien tort ! D’ailleurs, pour les enfants ça demande sans doute un peu d’accompagnement…

Quand je repars d’une expo, j’essaie souvent d’acheter mon « dada » bien plus agréable et plus « sensible » et beaucoup moin cher aussi que le gros bouquin de l’expo…

Les contenus (l’essentiel sans doute) sont amenés avec douceur, intelligence et sensibilité.  Le visuel est souvent très agréable, les oeuvres choisies permettent de voyager dans l’univers d’un artiste ou d’un mouvement !

C’est un peu une revue d’art pour les nuls mais en plus joli, plus chaud…

DaDa, j’adore ! Pour aller sur le site de la revue, c’est ici ou sur les revues qui défilent.

Léonard Michaels, Sylvia.

Le fonctionnement de mon couple est-il normal ? Ou plutôt, ses dysfonctionnements sont-ils acceptables ? Est-ce que je vois ma vie avec honnêteté ?
Le lecteur comprend assez rapidement que le narrateur vit un enfer avec celle qu’il aime et qu’il ferait mieux de mettre un terme à leur relation. Mais il ne fait rien.

Il décrit au contraire comment, en s’appuyant sur l’observation d’autres couples (sport très largement pratiqué), il essaie de se convaincre que leur autodestruction/ vampirisation amoureuse n’est pas si anormale que cela. Léonard Michaels (c’est autobiographique) met un peu plus de temps à l’accepter qu’à le comprendre. L’écriture est un efficace révélateur, un redoutable regard extérieur avec soi-même…

C’est une histoire d’amour sous tension, un romantisme moderne car habité par la folie et parce que l’issue dramatique est jouée d’avance.
Cette histoire d’amour nous interroge moins sur ce que l’amour peut nous faire accepter que sur l’honnêteté avec laquelle nous regardons ce que nous faisons de notre vie. En partageant ses faiblesses, Léonard Michaels est extrêmement touchant !

L’ange du bizarre, le livre de l’expo du musée d’Orsay ou le numéro hors série des Beaux- Arts.

Un p’tit séjour à Paris (merci Céline et Laurent) et quelques expos :

  • le touchant et enragé Keith Haring (allez à l’espace Cent Quatre pour les grands formats et pour le lieu génial où les jeunes breakent, hipent hopent, smurfent) ;
  • l’Allemagne et les paysages à tomber par terre de Caspar David Friedrich au Louvres ;
  • l’expo déconcertante de Ron Mueck à la fondation Cartier (je n’ai jamais vu une telle attention du public pour le film qui montre l’artiste au travail) ;
  • et surtout L’ange du bizarre à Orsay, mon expo coup de coeur…

Le hors-série Beaux Arts m’a permis de rentrer dans cette expo sur le romantisme noir avec une rare intensité. L’expo m’a donné envie de me replonger dans les nouvelles de d’Edgar Allan Poe… Les vieux films et les oeuvres regroupées pourraient bien plaire à vos ados boutonneux fans de vampires !

J’en reviens à mon idée première, mon idée de cadeau pour moi-même, le livre de l’expo que l’on trouve au musée d’Orsay bien sûr mais aussi à la FNAC à Strasbourg ! C’est gonflé mais j’ai eu mon anniversaire en mai et je ne l’ai pas encore fêté…

Fred Bernard, La patience du Tigre, Une aventure de jeanne Picquigny, Casterman écritures.

Fred Bernard, les instits le connaissent souvent car il publie des livres de jeunesse géniaux, surprenants, excellents, déroutants, atypiques comme L’homme Bonzaï, un gars qui se voit pousser un bonzaï sur la tête, ou Jésus Betz, un homme-tronc…

Comme Pénélope Bagieu, sur le blog de qui je suis arrivé complètement par hasard, j’ai découvert cette B.D. géniale bien après sa publication. Enfin encore après elle ! Pourtant la B.D. est présente sur tous les présentoirs des librairies actuellement. La grosseur, le prix (d’une B.D.), je n’ai pas franchi le pas et pourtant, qu’est-ce que c’est bien ! Un couple, beaucoup de vin, des dessins très sensuels, un voyage…

Allez vite voir la chronique de Pénélope sur La patience du Tigre ou toutes ses chroniques B.D. : http://www.madmoizelle.tv/v3/category/chroniques-bd
J’adore la sélection de cette drôle de demoiselle qui fait des présentations vidéos très drôles, même de ses achats de sous- vêtements (en tout bien tout honneur) (c’est pour vous donner envie d’aller faire un tour sur son blog).

Perso, je vous conseille de vous arrêter aux pages 206 à 208. Pénélope est surprise de voir qu’un homme écrive aussi bien quand il fait parler les femmes. Mais là, il se débrouille pas mal aussi pour faire parler les hommes !

Comme Pénélope, je me réjouis de pouvoir me plonger prochainement dans La tendresse des crocodiles, L’ivresse du poulpe

Les chats pelés, j’adore !

Qui sont ces « chats pelés »?
Lionel Le Néouanic, Christian Olivier, le chanteur des Têtes raides que vous connaissez sans doute. Au départ, il y avait aussi Youri Molotov et Benoit Morel de l’excellent groupe La tordue. Pour en savoir plus : http://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Chats_Pel%C3%A9s

Pourquoi j’aime ?
Le mélange d’objets, de matières, de pigments, de papiers peints et superposés, parfois comme des nids. Une vraie identité visuelle !
L’humour.
Un coup de pied dans notre conformisme, dans notre quotidien.
La poésie.

Leur site : http://alaniche.fr/

Des livres à déguster :

  • Au boulot !, un livre géant ;
  • Vive la musique !, une histoire de la musique sous forme de course poursuite burlesque ;
  • moi j’adore, la maîtresse déteste, très drôle, chez seuil jeunesse, une collaboration de Lionel Le Néouanic avec Elisabeth Brami.

Céline Delavaux et Christian Demilly, Art contemporain, éditions Palette…

Vous êtes fâché(e) avec l’art contemporain, comme moi vous n’y voyez pas toujours très clair ou vous trouvez que là vraiment il ne faut pas pousser, vous aimeriez y aller mais vous n’osez pas… Ce joli, très joli bouquin donne quelques entrées pour s’aventurer dans les univers de ces artistes qui nous déstabilisent ou qui nous laissent parfois « de carrelage ».

Les dispositifs de présentation, les matériaux, le spect-acteur, la dérision, les lieux, l’autoportrait constituent les thèmes des chapitres qui permettent d’appréhender des démarches qui développent notre sensibilité, notre imagination, même lorsqu’on n’aime pas…
Robert Filliou : « l’art c’est ce qui rend la vie plus intéressante que l’art ».

Evidemment, je ne peux m’empêcher d’y voir des possibilités d’exploitation pédagogique… ce qui est tout simplement désespérant, navrant !

Bonne lecture ! Et un grand merci à Julie qui m’a fait découvrir ce joli, très joli bouquin…

Pedrosa, Portugal

Coup de coeur de la FNAC, mon choix n’a rien d’original… Mais comment ne pas être emballé par cet album ?

Ce qui m’a beaucoup touché, c’est cet homme qui ne peut vivre pleinement sa propre histoire parce qu’il n’a pas intégré celle de sa famille.
Je l’ai partagé avec un ami (que j’embrasse) qui est plongé dans ce questionnement sur ses origines. Pedrosa montre la palette des réactions possibles : rejet, envie de savoir, désir de rencontre avec une famille inconnue…

On se laisse aussi happer par les magnifiques dessins (des superpositions géniales qui troublent et qui obligent à une exploration attentive ; des couleurs qui font voyager).

Bastien Vivès, jeune et talentueux. Ca peut énerver…

Tous les albums de Bastien Vivès (re)plongent le lecteur dans les années étudiantes… C’est vrai qu’il est jeune ce talentueux dessinateur déjà récompensé à Angoulême ou par le prix des libraires cette année pour Polina, son dernier album ! Le talent des autres, c’est un peu rageant parfois, non ?
J’ai hâte de le voir vieillir, j’aimerais même qu’il soit un peu plus âgé et en phase avec mes préoccupations de trentenaire bien entamé, cabossé. C’est le seul reproche (déplacé et égoïste) que je pourrais lui faire, c’est dire.

En vrac, les albums que j’ai déjà lus : Elles(s), avec son anti héros allongé et ces filles qui m’en rappellent d’autres, Le goût du chlore à offrir à tous vos amis nageurs et à associer à la chanson « Piscine » de François and the Atlas Mountains (en concert à la Laiterie le 24 mars), Dans mes yeux, fort en coumleurs, Amitié étroite, l’album le plus charnel, et Polina, la dernière publication (mais pas en couleurs).

Ce qui me plaît dans ces albums, c’est moins la nostalgie des années étudiantes que les relations (maladroites) qu’entretiennent ses héros masculins avec les filles et c’est aussi la couleur, des flous que j’adore… Et puis toutes ses héroïnes sont brunes et belles, très belles !

Si comme moi vous aimez voir travailler les artistes, découvrir leurs petits secrets de fabrication, jetez un oeil sur cette vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=lO0-Keo7N8I

Haruki Murakami.

Il n’y a que la littérature, l’art pour vous réserver de pareille expérience. Vous prenez un livre, avec une attente particulière et, au bout de quelques pages, vous réalisez qu’il a été écrit pour vous. Je parle du « Sommeil », nouvelle que l’on retrouve aussi dans « L’éléphant s’évapore ».

Je ne sais pas si c’est parce qu’il « footing » que l’écriture d’Haruki Murakami me plaît autant ou si c’est parce que je m’y retrouve un peu trop dans toutes ses histoires… L’écriture est contemporaine ! J’ai commencé avec « Sommeil » mais c’est pour l’instant « Au sud de la frontière, à l’ouest du soleil » qui m’a le plus touché. J’ai écorné une bonne dizaine de pages pour me relire certains passages. Il y donne une place centrale à la musique et se fait passeur de classique et de jazz. Un CD d’accompagnement m’aurait bien plu. Ce côté mélomane me fait penser à Jonathan Coe.

Si j’ai moins aimé « Les amants du Spoutnik », j’ai bien l’intention de poursuivre ma période « Murakami »…

Marion Fayolle, L’Homme en pièces

Une femme change le paysage à sa fenêtre en déroulant différents posters, avant d’y plonger à corps perdu (si seulement…). Une autre fait patiemment pousser un arbre, pour finalement s’y pendre, moins drôle et terrifiant…

En une succession de petites scènes, de une à trois planches, l’auteur propose une vision poétique et acide des relations homme/femme.
Je regarde sans me lasser ces dessins qui nous racontent.
Cette brièveté, parfois implacable, je ne la retrouve que dans la poésie chantée de Dominique A. Ce livre est tellement beau !

Une poésie sans mots, tout juste des titres : « La séparation », « La garde alternée », « La famille recomposée »… On n’est pas là pour rigoler !
Parfois les mots décrivent trop maladroitement la vie. Marion Fayolle allume des hommes, découpe des meubles, assemble, recompose, pétrifie, emmure, fait germer et pousser… Elle parvient à rendre compte en images de la complexité des relations entre les hommes et les femmes.

Cette poésie dessinée est dure et superbe !

Cliquez sur le couple pour découvrir trois planches puis foncez l’acheter ce bijou !

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Rabaté, les petits ruisseaux.

Ce n’est pas une nouveauté ni un scoop, je l’ai vu dans de nombreuses vitrines de librairies. Il a même été adapté au cinéma. D’ailleurs la page de couverture ne me disait rien du tout.
Il a fallu que je tombe dessus à la médiathèque…
C’est l’album le plus touchant et et le plus drôle que j’ai lu ces vacances !

Kim Dong-Hwa, Histoire couleur terre, tome 1.

Les dessins sont d’une rare sensualité, les traits d’une finesse exceptionnelle. On s’arrête volontiers sur quelques paysages, en laissant filer le temps…

L’histoire nous invite à partager quelques moments de vie d’une enfant et de sa mère, veuve.
Je l’offrirai un jour à Daphné, mais quand ? Pas facile…
J’espère qu’elle le prêtera aussi à Albin !

Une lecture plutôt féminine a priori et peut-être nécessaire pour les hommes.

Michel Rabagliati, vive le Québec et les Québécois !

Chaque album plonge le lecteur dans une tranche de vie d’un certain Paul auquel on s’attache au fil des lectures. En accompagnant Paul tout au long de sa vie, on revit des choses avec lui : comme gamin, ado, jeune couple qui s’installe ou devient parent…

J’ai beaucoup ri avec « Paul a un travail d’été » et j’ai été très touché par « Paul à Québec » que je vous conseille plus particulièrement.

L’auteur, Michel Rabagliati, a été couvert de prix à chaque sortie de l’un de ses albums. C’est une valeur sûre !

Jiro Tanigushi, vous pouvez tout lire, c’est génial !

Pour découvrir l’univers des mangakas, vous pouvez commencer par Un zoo en hiver.

Il y a aussi Le journal de mon père. Mais c’est Quartier lointain (casterman) qui m’a le plus plu. Et si vous pouviez refaire votre adolescence mais avec votre maturité de trentenaire ? Vous commencerez et vous ne lâcherez plus votre livre.

Gen d’Hiroshima (3 volumes) de Keiji Nakazawa, Vertige Graphic.

Je me pointe à la librairie Kléber à la recherche de mangas, pour voir.
Je tombe sur un gars couvert d’une pile de mangas, habillé pour l’été…

Je lui dois quelques belles découvertes à ce bonhomme ! J’espère d’ailleurs le revoir pour le remercier.

« Gen d’Hiroshima » m’a offert le plaisir de découvrir la lecture d’un manga dans sa présentation traditionnelle (à l’envers) et m’a surtout donné une leçon d’Histoire. Ne pas mettre ce livre dans les mains d’enfants trop jeunes car rien n’est épargné au lecteur. Pas de discours simpliste malgré tout (ils ont été très très méchants ces Américains) car le mangaka est aussi féroce avec ses compatriotes !

Faire l’amour de Jean-Philippe Toussaint, Les éditions de Minuit.

Ce livre fait partie du petit lot de petits livres que j’ai acheté pour de petites lectures pour des petits moments de lecture…

L’histoire d’une rupture, pas drôle donc. J’y ai retrouvé l’ambiance cotonneuse, ouatée et aérienne du film « Lost in translation » de Sofia Coppola que j’avais beaucoup aimé.

J’ai complètement accroché avec l’écriture de Toussaint. Un passage que je trouve splendide : « Nous nous aimions, mais nous ne nous supportions plus. Il y avait ceci dans notre amour, que, même si nous continuions à nous faire plus de bien que de mal, le peu de mal que nous nous faisions nous était devenu insupportable. »

Carlos Ruiz Zafon.

Vous avez remarqué, j’ai très peu le temps de lire depuis que je publie sur internet…

Mais quand même, ma dernière lecture (merci Manon), Le jeu de l’ange de Carlos Ruiz Zafon. Après L’ombre du vent qui avait fait un tabac, ce nouveau roman devrait rencontrer un beau succès également.

Une variation du Faust de Goethe mais j’en dis déjà trop.
Comme je suis un peu froussard, j’ai même eu peur un tout p’tit peu.

Et puis c’est drôlement bien écrit (mais je ne suis pas spécialiste) et puis j’adore son idée de cachette à livres disparus et puis aussi ses librairies… et puis vous avez compris que j’ai beaucoup aimé et puis vous n’avez qu’à le lire ce gros bouquin !

Numéro spécial de l’école des lettres La littérature des enfants fait école.

Ce numéro est passionnant ! Eclairage historique sur la littérature des enfants mais aussi sur la littérature à l’école, passionnant !

Michel Defourny et Max Butlen me font regretter de ne pas avoir fait une maîtrise en littérature de jeunesse, trop tard !

Pef et Ponti sont en grande forme…

Vous trouverez ce numéro dans de nombreuses librairies qui le distribuent gratuitement. Précipitez-vous !

Existe-t-il d’ailleurs une revue pédagogique équivalente pour le cycle 3 ?

D’étranges visiteurs (SF)

J’ai adoré les deux premières nouvelles de ce recueil d’histoires de science-fiction choisies par Christian Poslaniec : « Les bulles » de Julia Verlanger quelle fin terrible ; « Les villes » de Gérard Klein, une projection effrayante.

Je me suis laissé prendre également par les martiens de « Cher démon » (je ne suis pas fan de petits hommes verts d’habitude) d’Eric Frank Russell.

De la littérature de jeunesse (j’en lis de plus en plus) à mettre entre les mains des petits comme des grands !

Apprendre à lire à l’école de Goigoux et Cèbe (éd. Retz)

Faut-il mettre ce petit livre exhaustif, clair, complet et assez génial entre les mains des parents d’élèves qui rentrent en classe de CP ?
Pour des collègues qui débutent en CP, c’est à mon avis un incontournable très précieux pour faire le point sur ses conceptions sur l’apprentissage de la lecture et organiser son travail… avant d’être emporté par la préparation de chaque journée de classe.

L’étrange vie de Nobody Owens de Neil Gaiman (éd. Albin Michel)

L’idée est gonflée, un enfant élevé par des fantômes dans un cimetière…

Si vous êtes en manque d’un héros qui a échappé très jeune à la mort, qui est entouré d’êtres surnaturels, qui a le chic pour se mettre dans des situations dangereuses… vous lirez avec plaisir les aventures de ce garçon.

Aya de Yopougon

Une chouette B.D.! Un cadeau de Julien en trois tomes qui m’a changé complètement d’univers ! J’adore les roulements de tassaba mais je n’ai pas encore trouvé de gnamankoudji…

Encore deux tomes à dévorer, dêh !