La philosophie pédagogique de l’ogre Col.
Je rêve comme beaucoup de collègues que les acquisitions orthographiques, lexicales ou grammaticales aient lieu en histoire, en sciences, en littérature… et, évidemment il y en a lors de ces séances-là. Mais lorsqu’on donne du temps aux élèves pour découvrir et s’approprier chaque notion des programmes, isolément, en ce qui me concerne, ça coince un peu. Ou alors on peut faire semblant de ne pas voir qu’on néglige certains apprentissages, ce qui peut être bien pratique !
C’est donc un peu le grand écart permanent, entre le sens et l’entraînement, entre la course aux apprentissages et l’arrêt sur image plébiscité par la classe quand vraiment ils ne comprennent pas ! On essaie pourtant de lier les notions étudiées, de les « habiller » le plus concrètement possible, de les faire découvrir dans leur « milieu naturel » pour mieux les révéler…
Me méfiant de mon goût un peu trop prononcé pour la littérature de jeunesse, je tente de proposer à mes élèves, chaque semaine, des « repas » les plus équilibrés et digestes possible en grammaire (au sens large). Pour qu’ils appréhendent cette organisation, j’ai inventé l’ogre Col : O pour orthographe, G pour grammaire, R pour rédaction, E pour Enrichir son vocabulaire (je sais, c’est tiré par les cheveux), CO pour conjugaison et L pour lecture. Chaque semaine l’ogre Col propose chacune de ces branches du français et parfois plusieurs fois ! Les festins restent malgré tout, dans mon cœur, les séances en littérature…
Les programmations montrent, je crois, autant le souci de donner du temps à chaque branche du français que celui d’essayer de les mettre en résonance lorsque cela est possible. En rédaction, par exemple, le temps des verbes n’est pas choisi au hasard !
Ce préambule campe mes positions actuelles mais je suis prêt à bouger mes lignes pédagogiques.